750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon Nouveau Nez
Publicité
Newsletter
Mon Nouveau Nez
10 juin 2012

Châteauneuf-du-Pape en Blanc

Voilà bien une dégustation que j'attendais impatiemment. J'adore les blancs, et j'ai eu l'occasion de m'essayer au Châteauneuf-du-Pape lors d'un salon des vins, j'avais été surprise et enthousiasmée. J'avais comparé avec les Condrieux, tout proches, et j'avais trouvé les Châteauneuf intéressants et tout aussi bons, et surtout moins chers car ce n'est pas une appellation si connue que ça, enfin disons, Condrieux, on paie le nom.. Enfin je trouve. Bref. 

Il y a cependant une chose qui me chagrine avec les Châteauneuf.. Les bouteilles et les étiquettes, elles sont vraiment vraiment moches. On se croirait dans un vieux films en costumes de pacotille. Non, mais je veux bien croire que le côté gothique flamboyant et bouteilles gravées ça fait vendre à l'étranger, mais là on se croirait dans "Au nom de la rose".. En plus cheap. Plutôt version gros moine rougeaud.. 

Si je me base sur le côté visuel, jamais je n'irai vers de telles bouteilles. J'aurais trop l'impression d'acheter une bouteille de camelote à touriste..

Enfin, intéressons-nous à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur..

Notre mentor aime glisser une "bouteille pirate" lors des dégustations, c'est ultra formateur. Et cette fois, j'ai failli me rouler par terre de joie et de fierté, j'ai réussi à trouver la pirate et à deviner ce qu'elle cachait. JOIE ! 

La conclusion de cette dégustation est que les Châteauneuf demandent du temps, ils prennent leur temps pour s'ouvrir, il faut donc les boire patiemment, ce sont des vins complexes, faits d'assemblages subtils (on peut dénombrer 13 cépages autorisés dans l'appellation), ce sont des vins qui expriment la puissance et en même temps la douceur. Des vins dentelles. Une grande trame se retrouve dans ces vins, construite sur la poire-pêche blanche, et la cire. Quelque chose d'un peu oriental presque. Personnellement je suis absolument fan de ces vins là. 

 

Pour commencer un Châteauneuf-du-Pape de style "classique". Cépages grenache, bourboulenc, roussane et clairette.

Le Domaine de Nalys en 2004, une vingtaine d'euros

IMG_3847

La robe est pâle, un peu dorée, mais très légèrement. Au nez, c'est la délicatesse, de la pêche blanche, du caramel (au lait, précise-t-on), de la cire, le nez est très complexe. Plus il s'ouvre, plus on découvre de choses. De l'amande, de l'anis, du miel, acacia. Les parfums sont assez mûrs. Et puis il y a de la fraîcheur, de la menthe, du poivre. En bouche, c'est rond, confituré, souple, il y a de la matière, on trouve de la pomme, et puis le miel revient, le poivre et un peu de citron qui donne de la fraîcheur. On part sur les raisins secs, la cire, le miel, la longueur est intense, et la finale est toute en fraîcheur. Tout le monde est sous le charme, et on commence à entendre parler de quenelles de brochet, de bouchées à la reine, de ris de veau. Il faut du gras pour ce vin là. Du crémeux. Rien que d'écrire ces lignes, je salive..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Domaine Raymond Usseglio et fils en 2006, une vingtaine d'euros aussiIMG_3849

C'est un domaine de bonne renommée, présent aux Vignerons Indépendants. La robe est pâle, le nez est encore très complexe, nous avons compris qu'il faut du temps aux Châteauneuf. Alors s'expriment l'anis, le citron, la poire et la pêche blanche. L'amande se découvre peu à peu, on évoque le beurre. La fraîcheur mentholée, quelqu'un dans l'assemblée parle de coeur d'artichaut. Ce vin sent la minéralité. En bouche, on a de la suavité et une petite acidité, ce vin est construit sur la fraîcheur. C'est beau, on sent le travail du vigneron. On trouve des notes de tilleul, de miel. Et puis aussi du réglisse, version Zan, du café, léger. Magnifique. Les volailles grasses sont évoquées, des côtes de veau, du saumon, et un risotto à la truffe, rien que ça. Bref, il plait beaucoup.

 

 

 

 

 

 

Ma fierté maintenant, mon pirate, mon petit chouchou ! (et en plus il était plus que bon !).

IMG_3850

Cépages viognier, bourboulenc et grenache. 

Le domaine des Hautes Cances, Cairanne, 2010.

Là encore la robe est très pâle, lui aussi il s'ouvre lentement, il est encore un peu jeune, et présente des notes de menthe de façon très soutenue. Amande et poire, puis pêche blanche, et plus il s'ouvre, plus il devient floral. Là encore, miel d'acacia. C'est en bouche qu'on note la différence et que pour moi la lumière fut ! 

Il est très frais, acidulé, il fait saliver, on sent le citron, il est poivré et mentholé. Il y a de l'anis aussi. Sa longueur est intense, il est très acidulé, très zeste de citron, avec une légère amertume en finale. Avec ce vin c'est le chèvre qui l'emporte ! Le chèvre demi-sec, attention ! Et le fenouil, la courgette farcie à la brousse, c'est la provence. Un tian, des cigales et un Cairanne. 

 

 

 

 

 

Bosquet des Papes, Châteauneuf-du-Pape 2003 (millésime solaire).

Palme de la pire étiquette au passage..IMG_3851

La robe change et nous voilà avec un beau jaune. Pissenlit. Au nez c'est là aussi une toute autre histoire, j'y trouve du sucre de canne, il est tourbé aussi, on plaisante "rhum, whisky", le citron toujours, la cire, l'orange, la pomme Golden, moi je sens de l'encens. En bouche c'est une pâtisserie, c'est suave, c'est du miel, et des agrumes. Il y a la pomme qui reste présente, et en finale, la noisette. Une gourmandise. On évoque des calamars pour leur chair ferme, j'insiste sur les langoustines, mais tous, nous nous rallions à la volaille, champignons et sauce crémeuse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour terminer celui qui a fait tourner les têtes de tout le monde..

Ou bien était-ce juste parce que ces vins sont des appels à la IMG_3852bonne chair ?

Vieux Chemin, Châteauneuf-du-Pape en 2009 (très bonne année pour les blancs), un vin encore à attendre.

La robe est jaune, soutenue, au nez nous avons l'anis, mais très léger, la pomme, les épices, il semble moins complexe que les précédents. En bouche il est rond est acidulé, suave et puissant. Un beau bébé. Sa longueur est intense, il demeure une amertume en fin de bouche.

C'est un déchaînement de pruneaux au lard, de risotto, et tout le monde aurait vendu père et mère pour un croustillant de pied de cochon..

Du reste, nous avons failli tomber dans un traquenard de cochonnaille  ici, dont mon voisin vantait les mérites, ce sont des amis à lui...

Je me suis dégonflée au dernier moment. Le devoir m'appelait.. Snif. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité