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Mon Nouveau Nez

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Mon Nouveau Nez
15 février 2013

Concours des Vins d'Orange, entre autres...

Tenir un blog c'est une discipline, un genre de sport.. Passée l'hibernation, il est temps de s'y remettre. Sinon la cave va se vider encore plus vite que le blog. Et donc, il y a eu ce concours des vins du Rhône à Orange.

J'aime bien aller dans ce genre de manifestations. C'est l'occasion d'avoir accès à une multitude de vins, ça permet de se former le palais, d'enrichir sa bibliothèque olfactive, gustative. Et puis ce sont de petits voyages, des petits moments de liberté vinesque. C'est là que je trouve des camarades aussi piqués de vins que moi, et avec qui je peux parler des heures de tannins, de structure, de nez, sans avoir le moindre sentiment de fatiguer mon auditoire !

Et là en l'occurence j'ai jouis d'un week-end assez improbable. Im-pro-ba-ble oui. La veille du concours je réalise qu'Orange étant dans le Sud, il y a peut-être bien ma copine vigneronne et adepte des concours qui sera présente. Petit SMS. Oui, bingo elle y va.
On s'y verra. Je pars donc le lendemain, aux aurores, pour Orange, charmante bourgade..

Carole est une vigneronne qui fait du vin avec le coeur. Elle est infirmière de profession et vigneronne le reste du temps. J'arrive tôt, la ville est à moitié endormie, bon c'est la province hein.. Sortant de la gare, SMS de mon amie Carole :"C'est trop bête tu aurais du me prévenir plus tôt, tu serais venue à la maison plutôt que rester à Orange (qu'elle ne porte pas dans son coeur), mais tu loges à l'hôtel là ?" L'hôtel, oui je loge à l'hôtel.

Enfin c'est ce que je croyais. Carole Leblanc du domaine des Cabotines est venue me chercher, que dis-je me sauver d'Orange, où j'aurais sans doute fait une dépression foudroyante.. Le domaine des Cabotines a cette particularité d'être un domaine exclusivement féminin. Carole et Jo se sont associées avec des bras solidaires et des talents féminins -elles sont 10 au total- pour faire leur vin.

Il y a un an, Carole m'avait proposé de quitter la douceur de Paris, pour venir me frotter à la vie à la campagne et les aider sur leur domaine.

Cette fois-ci, elle m'a fait travailler ! Je me suis retrouvée sitôt avalé mon sandwich, en plein milieu des vignes, avec un sécateur à la main. Initiation à la taille des vignes ! En tenue de ville : robe, collants.. Et des tas de petites épines partout.. Je me remémore, donc je pars de Paris à 7h du matin, et à 14h je taille des vignes in the middle of nowhere, ok ok ok. Tout va bien. C'était génial, j'étais très fière d'être la onzième Cabotine d'un jour !!!

 

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IMG_5840 (Ici on voit Carole et Corinne (une autre Cabotine) en train de tailler, à droite ce qui a été fait, à gauche les branches de vignes à ratiboiser ! Y a encore du boulot..)

Génial de comprendre le travail du vigneron en amont. Observer les bourgeons, équilibrer le cep, aider la pousse, nous avons pratiqué une taille courte ne laissant que deux bourgeons par sarments (qu'elle appelle "corsons"). Après ce boulot très intéressant quoiqu'un peu piquant, nous sommes rentrées chez elle, et avons dégusté une petite coupette de champagne 1er cru en BdB, histoire de se soigner un peu le rhume.. Sans succès !

Puis visite du chais. Petite production, endroit ravissant, j'ai acheté quelques bouteilles du domaine, notamment les Ares Premiers, la Liberté de pensée et les Dames d'Epicure, plus de rosé, dommage, il goûtait bien! Nous avons goûté les vins encore cuve, Carole les laisse dormir et grandir pendant deux ans, en fûts, avant la mise en bouteille.

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Après une belle soirée autour d'un canard et d'un joli vin, une bonne nuit réparatrice et toujours avec un rhume carabiné, direction Orange, et le concours.

Mon nez ne détecte pas grand chose, si ce n'est les after-shave de ses messieurs.. On demande pourtant aux dames d'avoir l'amabilité de ne pas se parfumer, ni se maquiller.. Je tombe sur une sélection de Côtes-du-Rhône ainsi que Châteauneuf-du-Pape en 2011. Les vins ne ressemblent pas encore à ce que l'on trouve dans le commerce, ce sont des échantillons de cuves, certains n'avaient pas fini leur fermentation et les bouchons sautaient tout seuls. 

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Il faut savoir que le concours d'Orange récompense des vins qui sont encore en cuve. On goûte des échantillons de vins qui n'ont pas fini leur maturation. Il faut donc les appréhender sur leur potentiel, sur leur devenir.

Je n'ai rien trouvé d'époustouflant, mais je n'étais pas dans les meilleures conditions pour déguster. Je garde tout de même le souvenir de vins très gouleyants, très "grenache", ce n'est pas du tout ce que je préfère dans le vin. Je trouve ça limite écoeurant. Je cherchais les épices, la structure, la droiture presque, j'ai trouvé beaucoup de rondeur. Les partenaires de dégustations avec qui je me trouvais, n'arrêtaient pas de parler de vins "féminins" (il n'y a rien qui m'énerve plus que ça...). Du coup je les ai attaqué sur les bouteilles de Châteauneuf-du-Pape que je trouve vieillotes et ringardes.. Mon dieu bien mal m'en a pris, c'est un sujet tabou en fait !

Ceci dit, au palmarès final, j'ai reconnu de forts beaux domaines, comme celui de la Mordorée que j'aime particulièrement, on peut citer aussi le château la Nerthe, ou bien le domaine Roger Perrin. Dans un autre genre la cave des vignerons d'Estézargues étaient présents, et ont été primés, la revue Le Rouge et le Blanc leur avait consacré un article très intéressant !

Voici donc les récompenses que ma table a attribué : L'or pour le domaine de la Grand'Ribe pour son Côtes du Rhône AOC 2011, l'or toujours en CdR 2011 pour les vignerons du Castellas. L'or pour le domaine Giuliani et son Châteauneuf-du-Pape 2011, et enfin l'argent pour le Château Sixtine pour son C9DP 2011.

Ce qui était chouette à Orange, c'est qu'à l'issue de la dégustation, nous étions conviés à un déjeuner de folie, à Châteauneuf-du-Pape. Du grand art culinaire, souligné joliment par des vins de belle facture.

Voici donc le reportage le plus intéressant à mes yeux !

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Bref, un séjour express et un peu improvisé, un de mes meilleurs souvenirs de concours !

Merci encore à Carole et Jo pour leur accueil chaleureux à Collias!

 

Au prochain épisode il sera question d'Allemagne, de mariage et vins ! Tschüss !

 

 

 

 

 

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10 juin 2012

Châteauneuf-du-Pape en Blanc

Voilà bien une dégustation que j'attendais impatiemment. J'adore les blancs, et j'ai eu l'occasion de m'essayer au Châteauneuf-du-Pape lors d'un salon des vins, j'avais été surprise et enthousiasmée. J'avais comparé avec les Condrieux, tout proches, et j'avais trouvé les Châteauneuf intéressants et tout aussi bons, et surtout moins chers car ce n'est pas une appellation si connue que ça, enfin disons, Condrieux, on paie le nom.. Enfin je trouve. Bref. 

Il y a cependant une chose qui me chagrine avec les Châteauneuf.. Les bouteilles et les étiquettes, elles sont vraiment vraiment moches. On se croirait dans un vieux films en costumes de pacotille. Non, mais je veux bien croire que le côté gothique flamboyant et bouteilles gravées ça fait vendre à l'étranger, mais là on se croirait dans "Au nom de la rose".. En plus cheap. Plutôt version gros moine rougeaud.. 

Si je me base sur le côté visuel, jamais je n'irai vers de telles bouteilles. J'aurais trop l'impression d'acheter une bouteille de camelote à touriste..

Enfin, intéressons-nous à l'intérieur plutôt qu'à l'extérieur..

Notre mentor aime glisser une "bouteille pirate" lors des dégustations, c'est ultra formateur. Et cette fois, j'ai failli me rouler par terre de joie et de fierté, j'ai réussi à trouver la pirate et à deviner ce qu'elle cachait. JOIE ! 

La conclusion de cette dégustation est que les Châteauneuf demandent du temps, ils prennent leur temps pour s'ouvrir, il faut donc les boire patiemment, ce sont des vins complexes, faits d'assemblages subtils (on peut dénombrer 13 cépages autorisés dans l'appellation), ce sont des vins qui expriment la puissance et en même temps la douceur. Des vins dentelles. Une grande trame se retrouve dans ces vins, construite sur la poire-pêche blanche, et la cire. Quelque chose d'un peu oriental presque. Personnellement je suis absolument fan de ces vins là. 

 

Pour commencer un Châteauneuf-du-Pape de style "classique". Cépages grenache, bourboulenc, roussane et clairette.

Le Domaine de Nalys en 2004, une vingtaine d'euros

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La robe est pâle, un peu dorée, mais très légèrement. Au nez, c'est la délicatesse, de la pêche blanche, du caramel (au lait, précise-t-on), de la cire, le nez est très complexe. Plus il s'ouvre, plus on découvre de choses. De l'amande, de l'anis, du miel, acacia. Les parfums sont assez mûrs. Et puis il y a de la fraîcheur, de la menthe, du poivre. En bouche, c'est rond, confituré, souple, il y a de la matière, on trouve de la pomme, et puis le miel revient, le poivre et un peu de citron qui donne de la fraîcheur. On part sur les raisins secs, la cire, le miel, la longueur est intense, et la finale est toute en fraîcheur. Tout le monde est sous le charme, et on commence à entendre parler de quenelles de brochet, de bouchées à la reine, de ris de veau. Il faut du gras pour ce vin là. Du crémeux. Rien que d'écrire ces lignes, je salive..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Domaine Raymond Usseglio et fils en 2006, une vingtaine d'euros aussiIMG_3849

C'est un domaine de bonne renommée, présent aux Vignerons Indépendants. La robe est pâle, le nez est encore très complexe, nous avons compris qu'il faut du temps aux Châteauneuf. Alors s'expriment l'anis, le citron, la poire et la pêche blanche. L'amande se découvre peu à peu, on évoque le beurre. La fraîcheur mentholée, quelqu'un dans l'assemblée parle de coeur d'artichaut. Ce vin sent la minéralité. En bouche, on a de la suavité et une petite acidité, ce vin est construit sur la fraîcheur. C'est beau, on sent le travail du vigneron. On trouve des notes de tilleul, de miel. Et puis aussi du réglisse, version Zan, du café, léger. Magnifique. Les volailles grasses sont évoquées, des côtes de veau, du saumon, et un risotto à la truffe, rien que ça. Bref, il plait beaucoup.

 

 

 

 

 

 

Ma fierté maintenant, mon pirate, mon petit chouchou ! (et en plus il était plus que bon !).

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Cépages viognier, bourboulenc et grenache. 

Le domaine des Hautes Cances, Cairanne, 2010.

Là encore la robe est très pâle, lui aussi il s'ouvre lentement, il est encore un peu jeune, et présente des notes de menthe de façon très soutenue. Amande et poire, puis pêche blanche, et plus il s'ouvre, plus il devient floral. Là encore, miel d'acacia. C'est en bouche qu'on note la différence et que pour moi la lumière fut ! 

Il est très frais, acidulé, il fait saliver, on sent le citron, il est poivré et mentholé. Il y a de l'anis aussi. Sa longueur est intense, il est très acidulé, très zeste de citron, avec une légère amertume en finale. Avec ce vin c'est le chèvre qui l'emporte ! Le chèvre demi-sec, attention ! Et le fenouil, la courgette farcie à la brousse, c'est la provence. Un tian, des cigales et un Cairanne. 

 

 

 

 

 

Bosquet des Papes, Châteauneuf-du-Pape 2003 (millésime solaire).

Palme de la pire étiquette au passage..IMG_3851

La robe change et nous voilà avec un beau jaune. Pissenlit. Au nez c'est là aussi une toute autre histoire, j'y trouve du sucre de canne, il est tourbé aussi, on plaisante "rhum, whisky", le citron toujours, la cire, l'orange, la pomme Golden, moi je sens de l'encens. En bouche c'est une pâtisserie, c'est suave, c'est du miel, et des agrumes. Il y a la pomme qui reste présente, et en finale, la noisette. Une gourmandise. On évoque des calamars pour leur chair ferme, j'insiste sur les langoustines, mais tous, nous nous rallions à la volaille, champignons et sauce crémeuse. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et pour terminer celui qui a fait tourner les têtes de tout le monde..

Ou bien était-ce juste parce que ces vins sont des appels à la IMG_3852bonne chair ?

Vieux Chemin, Châteauneuf-du-Pape en 2009 (très bonne année pour les blancs), un vin encore à attendre.

La robe est jaune, soutenue, au nez nous avons l'anis, mais très léger, la pomme, les épices, il semble moins complexe que les précédents. En bouche il est rond est acidulé, suave et puissant. Un beau bébé. Sa longueur est intense, il demeure une amertume en fin de bouche.

C'est un déchaînement de pruneaux au lard, de risotto, et tout le monde aurait vendu père et mère pour un croustillant de pied de cochon..

Du reste, nous avons failli tomber dans un traquenard de cochonnaille  ici, dont mon voisin vantait les mérites, ce sont des amis à lui...

Je me suis dégonflée au dernier moment. Le devoir m'appelait.. Snif. 

 

 

 

 

 

 

 

 

3 juin 2012

Ventoux, avant tout !

Encore une belle dégustation. Une soirée qui s'annonçait sympathique car nous étions conviés à l'issue de cette dégustation à un diner des plus salivant...

Mais tout d'abord la partie vins. Des vins d'altitude, gage de grande fraîcheur. Des jeunes vignerons aussi, de l'innovation de l'audace. 

 

La vieille ferme 2010. Autour de 5€IMG_3674

Un vin aux reflets violets, au nez on retrouve le menthol, la réglisse, le poivre, le bois. En bouche, il est acidulé, les tanins sont pourtant fondus, on retrouve la réglisse toujours, mais il n'y a pas grand chose d'autre. Un peu d'amertume en fin de bouche.

Bref un vin pour cuisiner.. Un vin de supermarché. Il parait qu'on le sert en mignonnette dans les avions.. Intéressant pour voir ce qu'il y a d'inintéressant en Ventoux !

 

 

 

 

 

 

 

Vindemio 2007 cuvée Imagine de J. Marot

La robe est sombre, violacée, opaque. Au nez, il y a du champignon, de l'animal, le vin doit s'ouvrir un peu. Pour moi c'est le café, à fond. Le poivre, la myrtille aussi. Un peu de mentholé aussi. Ce vin est charnu, ses tanins sont fondus, on retrouve la réglisse. C'est un vin concentré, peu extrait. On retrouve le poivre. C'est un vin tonique, qui donne faim. Une côte de boeuf, bien grillée.. Joli vin.

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St Jean du Barroux La Pierre Noire, 2007 de Philippe Gimel, 27€.

Le vin est sombre, grenat, légèrement tuilé. Au nez, le café encore, la garrigue et le thym, le vétyver, le poivre. C'est un vin rond, presque sucré (tout le monde s'écrit alors "ah bin c'est la grenache !!"). On retrouve la réglisse. Il est puissant et aérien, il y a une légère amertume. Ce vin à été longuement élevé. Et peut être gardé assez longtemps. 

 

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St Jean du Barroux, Oligocène, 2004, de Philippe Gimel. (la soeur du vigneron était là, mais nous avons quand même dégusté ses vins à l'aveugle !)

Un vin sombre et encore légèrement tuilé. Au nez ça explose : Ce qui me vient en premier et qui mettra tout le monde d'accord c'est le parfum de la gentiane, la cerise, mais au kirsch, le vétyver, le raisin sec, il se dégage une grande fraîcheur. En bouche il est rond, on retrouve le raisin, la cerise, il est frais, il nous laisse la bouche disponible et parmi les convive ça commence à parler canard grillé, foie d'oie poëlé, rien que ça, on exige un beau morceau de boeuf dans l'entrecôte. C'est sûr ce vin excite les papilles..

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St Jean du Barroux, l'Argile, en 2007 toujours de Philippe Gimel

Une robe sombre, au nez le bois, la garrigue, les fruits mûrs, le vin semble kirsché, confit. En bouche il est rond, il y a de la sucrosité, de la "pulposité". Etrangement on retrouve des parfums et des saveurs d'agrumes, de pamplemousse, des épices, des plantes aromatiques. Là les invités n'en peuvent plus. Ils ont vraiment faim. IMG_3682IMG_3681

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous calmons les papilles avec un étonnant blanc, j'adore le vin blanc. Un vin bien vif, minéral et pourtant on croirait croquer dans de l'ananas frais. En bouche on retrouve ce côté juteux et acidulé. C'est un joli Aligoté de la maison Naudin Ferrand en 2010, je suis ravie, on m'a offert une bouteille prestigieuse de ce domaine, un Nuits 1er cru qui dort gentiment en attendant son heure.. Et puis c'est bien de boire des petits vins aussi, l'Aligoté est souvent réservé aux kirs, quel dommage. 

 

Et voilà le repas. Attention les papilles je rarement goûté de choses aussi raffinées, et délicates. Malheureusement les photos ne rendent rien..

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Nous avons en commençant en haut à gauche : une purée de pommes de terre, ultra fondante, le secret c'est 1/3 du poids des patates en beurre et crème.. Une purée fumée au thé de lapsang souchong. C'est DIVIN. Ultra simple à faire. Je jure que je copierai cette recette !

Ensuite, un demi magret de canard et sa sauce (en dessous) au poivre du Népal (c'est le it-pepper !) et à la vanille. Ce poivre à la saveur d'un poivre, mais pas son piquant. A la maison on ne cuisine plus le canard qu'avec de la vanille dorénavant. C'est vraiment une sauce parfaite pour cette viande. 

Et puis une petite salade de jeunes feuilles de moutarde. Rafraîchissant !

 

Pour accompagner ce plat, un Rasteau 2008 Domaine de la Soumade, c'est pas ma tasse de thé, mais admettons que ça mettait bien le plat en valeur. 

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Un plateau de fromages à se rouler par terre. St Nectaire, Comté et Brocciu. A se pâmer !

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Et en finale, une explosion de saveurs, malheureusement pas de photos. Servie avec un OVNI. Un truc introuvable et improbable. Notre mentor s'est improvisé alchimiste viticole et nous a servi un PX (Don Pedro Ximenez) qui est un vin espagnol très doux, avec une Guita (San Lucar de Barrameda) qui est un vin de Jerez -si j'ai bien compris- plutôt très sec. Un truc, mais alors, vraiment délicieux et complétement dingue. On entendait ça et là proposer des choses comme un Tokaj hongrois, un pineau bizarre, bref tout le monde était perdu. 

Ce mariage espagnole était parfait pour soutenir un fabuleux fondant au chocolat au basilic frais. Un space cake pour les papilles. Une pure merveille. Je trouve en général qu'il ne faut pas dénaturer le chocolat avec de l'orange ou des framboises (quelle horreur) ou tout autre chose, mais là.. le Basilic c'est juste parfait ! Il y avait sur l'assiette de la pulpe de citron ovni lui aussi. Jaune doré fluo. Aucune acidité. Le cuisinier nous a avoué qu'il cultivait lui même ces citrons si rares. Des citrons Vaniglia (je ne suis pas sûre de l'orthographe), au parfum de gingembre doux. 

 

Quelle soirée !!!!!! 

21 mai 2012

Les Féminalise à Beaune et le concours de Mâcon.

Cette année une frénésie vinique m'a pris. Je me suis inscrite à tous les concours de vins possible. Et notamment celui des Féminalise. Le principe est sexiste. Il est destiné exclusivement aux filles. Bin oui. Ce sont les femmes qui achètent pour 70% le vin.. au supermarché. D'ailleurs c'est chez Monoprix que j'ai vu des bouteilles de champagne primées par les Féminalise. 

Et c'est parti. 

Voilà un concours où on soigne bien son dégustateur. Enfin sa dégustatrice. Petit déj, buffet top avec les bouteilles dégustées et primées à table (que du beau monde en somme), soins esthétiques (pour celles qui ont la patience), visites culturelles (pour déssaoûler) et re fiesta le soir.

Voici ma fiche de dégustation du matin : au menu champagne, entre deux mers, Tarn, St Emilion. Pas mal pour une matinée. 

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L'originalité de ce concours est qu'à une même table, on ne déguste pas les mêmes choses, pour éviter de s'influencer. On travaille dur. Mais l'ambiance est très sympa. Après l'effort le réconfort. C'est la foire à la bouteille..

 

Le palmarès ici

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Comme on a bu pas mal de champagne avec ma copine Carole qui est vigneronne (et dont c'était l'anniversaire) je suis allée débourrer aux Hospices de Beaune, c'était très chic comme cellule de dégrisement. 

Et puis on rentre sagement et on remet ça jusqu'à 18H30. 

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaune c'est ravissant, mais c'est vraiment l'usine à touristes qui picolent. C'était la saison des américains à ce moment là. 

 

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Mâcon. Des vins d'une plus grande qualité j'ai trouvé. Je suis tombée sur les Corbières. Chouette ! A ma table il y avait un vieil hollandais teint en roux, et importateur de vins, qui s'appelait Henricus. C'était charmant. On a bien travaillé. J'ai retrouvé mes copains dégustateurs. Ambiance plus sérieuse, plus masculine (quasiment que des hommes même..).  

Palmarès ici 

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12 mai 2012

Cahors, envoûte moi encore..

De nouveau une dégustation. Un cours pour la langue, occitane cette fois. 

Le vin de Cahors est principalement fait avec du Malbec. On l'appelle le vin noir tant ce cépage teinte foncé. La tendance actuelle est de faire 3 styles de vins de Cahors. Des vins très "sur le fruit", puis des cuvées avec des vins plus charnus plus aptes à la garde. Et enfin les cuvées Excellence, qui sont les grands crus des vins de Cahors. 

Dans l'élaboration des Cahors on retrouve le Malbec et parfois d'autres cépages qui ne peuvent rentrer qu'à hauteur de 30% dans la composition du Cahors, ce sont le Merlot et le Tannat.

On découvrira que le vin de Cahors se caractérise par une grande fraîcheur et un côté charnu en même temps. Très intéressant pour accompagner des mets donc.

Et maintenant place à la pratique. La langue est impatiente, le nez est dans les starting blocks.

On commence par du lourd, du lourd au sens gourmand. Au sens qu'on se sentirait bien de ne pas recracher.. 

Mais on reste sérieux. On renifle, on note, on resniffe, on gratouille, on hûme, on réfléchit, on griffonne. On fait tourner, on observe, on incline, on respire, on sait plus, mais si voyons ça sent.. ça sent... le.. la.. rhaa mais comment ça s'appelle déjà..? 

LA MÛRE ! Et la réglisse aussi. Souvenez vous les rouleaux de réglisse de notre enfance. Pile poil. Voilà ça, c'est CAHORS !

 

Château de Gaudou, 2007.

100% Malbec (Excellence, le haut de gamme de Cahors), élevage de 24 mois. Médaille de bronze au CGA :) 25€.

A l'oeil on a un vin sombre, presque noir. Un nez puissant, un peu animal, on a du café (très caractéristique aussi de Cahors), de la rose, délicate. En bouche les tanins sont soyeux, le vin est très fruité, un beau raisin il est très chaleureux et équilibré. Tout le monde dit Oui à un boeuf en sauce ! 25€ grosso.

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Les Hauts d'Aglan, 2000.

Malbec + Merlot. Isabelle Rey Auriat, présente aux Vignerons indépendants. Elle travaille à l'ancienne, sur des petits rendements. Le vin est à boire maintenant. 

La robe grenat sombre mais déjà un peu tuilée, preuve que le vin n'est pas tout jeune. Au nez c'est l'anis, le café, la réglisse, les fruits noirs, la cerise. Le tout très compoté. La bouche est soyeuse, je retrouve mon rouleau de réglisse. Le vin est évolué la longueur n'est pas très spectaculaire. On imagine du chocolat. Mais surtout, c'est une volaille "douce" qui se marierait bien avec. Une pintade ! 15€.

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Château La Tour des Gendres 2002. Bergerac. Voilà le piège. Le pirate ! 

Merlot et CabSauv. Bio. Une robe très sombre et légèrement tuilée. Au nez on a le bois (la vanille), la mûre, j'ai noté artichaut (!!), pour le côté végétal, le cassis, les fruits noirs très mûrs, la confiture.  Et anis et réglisse. En bouche il est soyeux, même sucré, rond agréable. On le dit "solaire". Réglisse aussi. Belle persistance, un peu asséchant, un bel équilibre, il laisse la bouche disponible et on entend réclamer une côte de boeuf, des champignons, de la terrine ! Il donne faim. 

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Mas del Périé "Les Escures" 2011.

Un Cahors excellence, parcellaire en biodynamie. Le vin est noir, très colorant, les jambes sont violettes. Impressionnant. Au nez ça sent la bestiole, puis il s'ouvre, tout en délicatesse, j'y trouve de la rose, de l'orange, de la mûre et de la myrtille, puis viennent la réglisse et le café. Un nez hyper gourmand. En bouche, il est soyeux, les tannins sont présent (c'est encore un enfant) mais plutôt fins. C'est un vin charnu. En bouche on retrouve la réglisse, on décèle aussi un peu de chocolat. Un vin gourmand. Une immense longueur, c'est un vin faussement rustique (qui titre à 14°..), il est très bien équilibré. Une belle fraîcheur. On en peut plus, ça parle de moussaka, d'agneau grillé, de bolognaise.. Tout ça pour 8€, présent aux vignerons indépendants. Une valeur sûre. 

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Vendémia 2010 de Lo Domeni (Pierre Pradel).

Un Cahors Excellence, élevé en foudre, une vingtaine d'euros. Le vin est noir violet. Au nez on retrouve la réglisse, l'amande version colle Cléopatre, le café, le chocolat, mais aussi les champignons, viennent ensuite des arômes délicats de rose et de mûre. C'est un vin encore tannique, apte à la garde, il développe des parfums de garrigue et de réglisse. La longueur est intense, c'est un vin charnu avec beaucoup de fraîcheur. Une côte de boeuf nous irait bien. 

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Les Cahors sont des vins intéressants pour accompagner des plats. Pas des vins d'apéro, mais des vins de repas entre amis. 

Un seul impératif, prévoir une brosse à dent ou un verre de vin blanc après en avoir déguster...

 

 

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20 avril 2012

Bête à concours ! (le CGA)

Cette année bênie des dieux du vin, je me suis lancée à corps perdu dans les concours de vins, en tant que jurée.

Jurée dégustatrice même. Il faut montrer patte blanche..enfin, ça dépend des concours.

J'ai pensé que c'était un bon moyen de découvrir des vins, et de se rôder à la dégustation. Et j'ai découvert un univers, et des gens !

J'ai commencé par le CGA (Concours Général Agricole). Le plus connu. Le concours de Paris, qui a lieu en même temps que le Salon de l'Agriculture. 

Au CGA, ils font les choses bien. Déjà j'ai eu des formations de grande qualité, (par des gens de l'INAO) en Huiles d'olive, Miels (mais je n'ai pas pu y aller, quel dommage), Calvados et Armagnac, et enfin Cidres et Poirés.

Tout ça est très passionnant, on apprend beaucoup et on goûte le top (je garde un souvenir ému des huiles d'olive AOC). On rencontre des gens. 

Puis arrive le concours, on nous donne des cadeaux, de belles médailles avec des cochons dessus. Des places pour le salon de l'agriculture, etc.

Je suis tombée sur IGP Gard. Pas mal. Pas pire. Puis en Bourgogne, les Côtes Châlonnaises. Mouais. Bon. Rien de passionnant. Puis sur les Armagnac VSOP (entre 4 et 9ans), et enfin sur le cidre demi sec breton.... Après il faut savoir rester zen car on attribut des médailles, celles qui attirent l'oeil du consommateur, qui attire les €uros aussi. Et la tendance est aussi à donner beaucoup de médailles...

Ceci dit, on trouve quand même d'excellents produits, et ce qui est primé en Or ou Argent le mérite souvent. 

Le palmarès 2012 est ici (clic) 

Mais c'est surtout l'expérience qui est intéressante, le lieu et ce qu'on y voit. Sympa aussi de se balader de tables en tables pour goûter à toutes sortes de choses. A la fin de chaque sessions il y a un monstrueux buffet avec les spécialités et vins dégustés. 

 

Allez y, ça vaut le déplacement !!

 

IMG_3096IMG_3098IMG_3100IMG_3101IMG_3109IMG_3111IMG_3113IMG_3116IMG_3118IMG_3123IMG_3121IMG_3125IMG_3124IMG_3127Gros moment de solitude pour qui tombe sur la catégorie "lait en poudre"....

 

 

15 avril 2012

Promenade de santé : Pouilly et Mâcon.

Lors du concours général agricole je tombe sur Le Mentor. On papote, on rigole, je le suis à travers la France viticole dans une dégustation marathon, quelle patate il a !!

Et en plus il est sympa, il me propose de l'accompagner à Pouilly et Mâcon avec ses copains dégustateurs. Je suis flattée, et plus encore quand je reçois l'invitation par mail. Je prends mes billets pour Mâcon. Et je patiente.... 

Voilà enfin le jour. Départ à 7h37 gare de Lyon. On arrive, il fait un temps ra-dieux. Et on enchaîne de suite.

Solutré, et sa roche chère à feu Tonton.

Nous sommes accueillis par Denis Bouchacourt, un poète-géologue-vigneron. Un homme absolument charmant et passionnant. Là on commence à voyager. On sédimente, on fossilise.

On se trouve au fond d'une mer tropicale.

La Roche de Solutré comme celle de Vergisson, sont en fait des anciens massifs coralliens.

Moi ça me fait rêver complétement ça. Le sous-sol est peuplé de coquillages, de coquilles st Jacques même. Et ce sous sol, il a une influence sur le terroir. Sur le vin. 

Et là.. ça me colle le vertige. D'abord parce que chaque parcelle va nous raconter son histoire, et puis surtout parce que finalement le vin, c'est tellement GEANT. C'est tellement multiple, vaste, profond. Profond comme les racines de la vigne qui nous donnent encore un peu de cette histoire terrienne. 

Les sols sont très variés, argileux, calcaires purs, et puis en face c'est le voisin Beaujolais, avec des sols granitiques, cristallins, des sols à rouges. 

J'étais donc en mode femme préhistorique. Prête à déguster le caillou de nos ancêtres. C'était beau et bon. Touchant. 

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La roche de Solutré corallienne, vous les voyez les anémones de mer qui se balancent doucement ?

Et un aperçu de la taille en arcure, typique du Mâconnais. On plie la baguette pour que la sève aille bien partout.

 

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Voici des cuves. Pas de bois. Juste le raisin. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a eu du bol, on a gouté à même le fût, des vins encore en gestation au domaine Bouchacourt. IMG_3304

Et puis on est passés aux cuvées de Denis Bouchacourt.(lien vers LaPassionduVin)

Un Mâcon Solutré (cuve) une entrée de gamme dont je ferai bien mes apéros. Beaucoup de tonus, encore jeune, bien citronné. Un 2010. Une immense année pour les blancs, c'est ce qu'il se dit. (7-8 €)

Un Pouilly-Fuissé, climat En Servy, 2008, exclusivement calcaire, donc minéral, des vignes de 1976, élevé en cuve pendant 1an. Un beau millésime de garde. Une fraîcheur pimpante. Un nez de banane, de compote. (dans les 15€)

Ammonite, 2008. 2ans en fûts avant mise en bouteille. Sol argileux. Opulent et puissant. Une très belle bouteille (26€)

Feuille de laurier 2007. Il est bien gras, arômes de fruits secs. Sol calcaire, élevé 1an en fûts. (13€)

Et nous avons joué à deviner le millésime d'un "En Servy". J'y ai trouvé des arômes pâtissiers, ça sentait les oeufs au lait que faisait ma mère. C'était tendre comme l'enfance. Une petite gourmandise. Verdict 1985

 

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Après tout ça, il faisait faim. Direction Romanèche Thorins. Les Maritonnes. Cuisine traditionnelle impeccable ! Avec des prix de province !

Aperçu:

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Un velouté d'asperges à l'huile de noisettes un peu pris comme une crème brûlée, une volaille de Bresse couscoussifiée avec un jus succulent. Et une forêt noire tripatouillée. Du vin, Fleurie 2010.

Dé-li-cieux.

 

Puis nous sommes allés au domaine Robert Denogent. J'ai moins aimé, les vins étaient fermés (mais mis en bouteilles la semaine auparavant..), trop amers pour moi. Le patron, un type très sympa (un peu à la Coluche), n'élève qu'en fûts. Des vins un peu à l'ancienne

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Et puis, il fallait qu'on garde du temps pour les Bret Brothers

C'était une merveilleuse façon de finir la journée. Petite randonnée dans les vignes. Explications géologique et parcellaire. Un truc de malade quand on y pense. Nous avons goûté uniquement des climats (parcelles en bourguignon).

Eh bien, ça, moi ça me donne encore le vertige. En fait on boit du sol, du caillou, on boit de l'histoire, maintenant c'est sûr. A nos pieds, y avait une faille géologique. Du coup à quelques mètres d'écart, on avait deux histoires différentes, deux vins différents, ça se retrouve vraiment à la dégustation. Vraiment ça me fascine.

Les frères Bret, ont repris le domaine de pépé en 1995. Ils sont jeunes, motivés, intelligents et sont branchés bio. 

 

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Les parcelles en bio. Personne derrière, personne devant. 

 

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Et pour terminer, une dégustation dans un endroit enchanteur. 

Attention il y a 13 bouteilles 

-La Martine 2010: (Mâcon Uchizy), vignes de 40ans, selection massale, pas de désherbant. Sol argiles + calcaire, exposé Est. 100% cuve. 

-Mâcon Chardonnay 2010. Vignes de 35-40ans, 100% fût. Sol calcaire, exposé Sud. 

-Pouilly Loché "la Collonges" 2010. Bas dans les coteaux. Sol argilo-calcaires, notes minérales, salines...

-Pouilly Loché "les Mûres" 2010. Climat en haut de l'appellation.

-Viré Clessé "Sous les plantes" 2010. Longueur superbe.

-St Véran " En combes" 2010. Du village de Chasselas. Exposition Sud-Sud Est. Précis. (commandé).

-Pouilly Fuissé "la Roche" (Vergisson) 2010. Argile et roche, vigne de 50ans. (commandé) 

-Pouilly Vinzelles 2010. Miel, anis, nez très complexe. Bouche ronde et ample. Manque un peu de fraîcheur. Vignes de 35-45ans.2/3 cuve 1/3 fût.

-Viré Clessé "Sous les plantes" 2009. Millésime beaucoup plus solaire.

-Pouilly Fuissé 2008. Terres de Vergisson, une belle fraîcheur.

-Pouilly Loché 2007 "les Mûres" évolution au nez et en bouche. Un nez caractéristique des 2007, légèrement oxydatif, une belle longueur.

-Pouilly Fuissé "le Clos Récillé" 2008. Un nez bothrytisé (comme les vins liquoreux). Avec très peu de sucres résiduels (2%), raisins triés sur pieds. Super sympa. (commandé)

-Beaujolais Leynes 2006. Un extra terrestre. Nez lilas, grenadine, fleurs. Il "pinote". Exposé plein sud face au vignoble de St Amour. (commandé).

-100% Chardonnay en 2007. Je n'ai plus de commentaire.

 

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4 avril 2012

le Riesling, ça menthe ça menthe !

"Le Riesling, est avec le Chenin et le Chardonnay le meilleur cépage blanc au Monde". C'est pas moi qui le dit, c'est mon mentor, Mister Jacques V. Et je suis bien d'accord avec lui, un champagne Blanc de Blancs a ma préférence. Vouvray, Montlouis, Layon, Savennières, Quarts de Chaume, la Loire est royalement encépagée. 

 J'ai quelques bouteilles alsaciennes en cave, dont des Riesling Grand Cru. Mais je n'avais poussé la curiosité plus loin.

J'ai entendu aussi qu'il fallait 1 Gewurtz pour 10 Rieslings... 

 

J'aimerais beaucoup faire la route des vins d'Alsace un jour. Avis aux amateurs de Grands Blancs...

 

 

Voici le récit d'une séance de dégustation de Rieslings français et allemands.

Nous avons commencé par un vin allemand (je vais faire un effort pour écrire son nom) :

-Wiltinger Braunekupp Riesling Spätlese (pfiooou..) Mosel Saar Ruwer. Un 2009. A 10.5° (c'est assez rare pour le souligner). 

Très pâle. Le nez est étonnant. De la menthe, du citron vert, pamplemousse, on a soufflé pomelos plutôt. C'est qu'il s'agit d'être précis. On a décelé des notes de fruits rouges aussi. De la mangue. Une gourmandise. Un vin qui pétille, qui n'agresse pas, qui sautille sur la langue. Très bien équilibré. Une fraîcheur agréable. Les sucres résiduels sont agréables, jamais écoeurants. On s'est mis à rêver, de Comté, de vin d'apéritif, certains ont même bavé sur une association avec des escargots, des petits gris. Je n'ai pas de photo, dommage, l'étiquette était en gothique pire que flamboyant !

 

- Riesling Spätlese Koehler Ruprecht de 2005IMG_3359

Un vin jaune paille, avec un nez évolué, une pointe d'épices (j'ai trouvé cumin), un peu de fumée, et toujours la menthe et le citron. La bouche c'est étonnant, c'est de la tarte tatin, de la pomme caramélisée. Du citron vert confit. C'est acidulé et rond en même temps. Là, il y a eu un déchaînement sur le chou farci. Il fallait des couennes, il fallait du gras, on a évoqué le cochon de lait, le canard laqué. On a commencé à saliver....

 

 

 

 

 

 

 

 

- Riesling Domaine Marcel Humbrecht, 2007. Haut Rhin.IMG_3360

Des notes de whisky pour le côté tourbé un peu fumé, de la prune et poire à l'eau de vie, du tilleul, et toujours de la menthe. Et le citron vert qui est encore là. En bouche il nous gifle, il est sec, il claque, on dirait du jus de citron, il a une longueur immense et pourtant il nous laisse disponible. Magnifique. Salivant. Minéral. Avec du poisson, des fruits de mer. 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Riesling Grand Cru Altenberg de Bergbieten domaine Loew, 2009. Bas Rhin 

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Cette fois c'était évident, autant avant il fallait me concentrer pour la sentir, mais là. La menthe. La menthe royale. Le thé à la menthe. Le jardin frais, ce que je prenais pour des plantes médicinales dont certains abusaient étant ado.. La menthe, bien sûr. Dans toute sa splendeur. On avait aussi le citron. Parfait de justesse. Un peu de beurre. En bouche ça chauffe, on voit même du gingembre, du poivre, et toujours ce côté herbacé, et citronné. La longueur est immmmmmense. Sur un plat épicé, ou bien sur une choucroute (en même temps, il fallait bien qu'elle sorte à un moment la choucroute). Certains ont évoqué une choucroute de la mer...

 

 

 

 

 

 

 

Et un final en beauté. Une vraie découverte, si j'en croise je casse ma tirelire et je m'en achète.

-Riesling Grand Cru Schlossberg du domaine Blanck en 2002. Haut Rhin. IMG_3362

Le nez est suave, beurré, on retrouve des fruits jaunes, et cette odeur typique de pêche blanche pas mûre (c'est le mentor qui l'a dit...), les raisins secs après aération. C'est fin, c'est divin. La menthe toujours. On trouve le caillou, la minéralité. On ne connait pas encore l'année, mais il parait très jeune au nez. La bouche est vive, acidulée, droite, on retrouve le citron, y a même un peu d'ananas. Toujours ce côté chaud et épicé, poivré limite.  La longueur est géniale, une belle acidité, il est parfaitement équilibré.

On en reveut encore, on se resserre discrètement, on goûte, on crache plus. Oh comme c'est BON. Et là j'entends parler de veau, de volaille, de girolles, de tranches de Morteaux. S'en est trop, je baaaave ! 

 

 

 

 

 

14 février 2012

Quel cadeau !

Dé-com-ple-xée.

Le mot est lancé. J'ai toujours aimé le vin. Ma tante m'a initié aux bons crus (parfois aux grands) quand j'étais ado. J'avais un carnet où je collais les étiquettes des bouteilles bues, avec des commentaires sur mes impressions et des notes sur le repas. C'est très mignon de relire ça, ça tâtonne, ça essaie de faire "grand". 

Vers 15 ans je m'achetais des guides sur le vin plutôt que des magazines de Jeunes

Ensuite ce furent l'histoire d'amour avec les caves Legrand dont j'ai déjà parlé. Puis, la vie à fait que tout ça a été enfoui, occulté, en tout cas oublié un peu.  

C'est avec un beau-frère totalement décomplexé que j'ai renoué sérieusement avec les vins ! Alors je lui dis merci. Merci de m'avoir fait retrouver la mémoire. On en a tant parlé que tout est remonté à la surface, comme une bouteille qu'on aurait oublié en cave. 

A partir de là se sont enchainés visites dans les vignobles, frénésie dans les salons, cavistes par-ci cavistes par-là, revues, magazines, livres, mangas, et un jour, un cadeau d'exception.

Un cours à l'école de dégustation de Jacques Vivet. J'étais ressortie de là sur un nuage avec une seule envie : foncer chez le premier caviste pour prolonger le plaisir. 

"La dégustation rend libre" c'est tellement vrai !

 

Un seul conseil, il faut y aller. Il faut déguster les vins à l'aveugle. Il faut se rendre disponible intellectuellement pour déguster. C'est très instructif, et humble aussi, pas la peine d'en faire des tonnes devant un Chateau truc ou un domaine Machin. On est étonné d'apprendre par la suite qu'on a encensé un simple gamay bien juteux, et qu'on a descendu en flêche un Bordeaux qui n'a pour lui que son étiquette. 

 

Et donc cette année, à Noël, j'ai eu la joie de recevoir en cadeau un cycle de cours à l'école de Jacques Vivet, bonhomme extrêmement sympathique, simple et passionnant. Je vous raconterai en détail ces cours. Au programme  les Rieslings France et Allemagne, Cahors, Lubéron et Ventoux, Châteauneuf du Pape..

Je suis pire qu'impatiente !

 

 

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7 février 2012

Chez un MOF

Nous devions nous aller en Normandie afin de rendre visite à la ferme qui fournit notre Amap

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Nous avons trouvé un excellent gîte. Des amis nous ont rejoint. Le gîte était tellement chaleureux et la météo tellement pourrie, que nous avons un peu "oublié" d'aller voir la ferme..

La mer c'est aussi très beau quand il pleut. 

Mais surtout, notre gîte était à un jet de pierre de ce restaurant. J'avais vu une émission sur les MOF, et j'avais retenu le parcours de Pierre Caillet

Mazette ! Je n'avais jamais mangé de choses aussi raffinées, et parfaitement exécutées. L'ambiance était assez décontractée. Nos enfants ont pu joué avec la petite fille du talentueux cuisinier. 

Les vins étaient délicieux, les prix ne sont pas aussi repoussants qu'à Paris. Courrez-y si vous êtes de passage dans le coin. 

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cubisme de foie gras

 

 

 

 

IMG_1996Maki de Truite

 

 

 

 

IMG_2002Impossible de retrouver l'intitulé exact, la carte change souvent ! Mais c'était un roulé de veau pané, farci avec des herbes, armoise notamment. 

 

 

 

 

 

IMG_2004Pour les enfants, volaille de Bresse.. Rien que ça !!

 

 

 

 

 

IMG_2003Trou Normand revisité, de la pomme en veux-tu en voilà ! 

 

 

 

 

 

IMG_1999Une tartelette au café-caramel, avec des tas de subtilités, dont j'ai oublié le nom..

 

 

 

 

 

IMG_1998Citronnelle, coco, reines-claude, et autres délices, ça faisait vraiment envie..

 

 

 

 

IMG_1997Encore faim ? Voilà le pousse-dessert ! C'est sans compter les amuses bouches en début de repas (pas de photo malheureusement) et les petites gourmandises qui accompagnaient les cafés. 

 

 

 

 

IMG_2012NORMANDIE chérie !

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